Non, c'est de l'anglais, SKD signifie "Semi Knock Down", soit "partiellement en éléments détachés", par opposition au CKD "Completely Knock Down", soit "complètement en éléments détachés".
Il s'agit d'un "jargon" fréquemment utilisé dans l'industrie automobile et bien sûr, chez nous, PSA.
Par exemple, les productions Peugeot assemblées au Nigéria le sont à partir d'éléments "CKD" en provenance d'Europe ou d'Argentine (on dit aussi, en jargon interne, "collections CKD").
Les colections SKD alimentent à l'heure actuelle l'usine de Kaluga (PSA - Mitsubishi), à 180 km au sud de Moscou, qui a démarré sa production au printemps 2010 avec 308 5 portes, puis C4 5 portes (première version), puis en septembre 4007, C-Crosser et enfin Mitsubishi Outlander.
Ces collections de véhicules partiellement montés (ou partiellement démontés, c'est "selon" !), sont toutes en provenance de Vesoul (70), et sont acheminées par chemin de fer ou camions, à destination de Kaluga.
En fait, on part de véhicules tous montés (à Sochaux, à Mulhouse ou à Mizushima [Japon]), acheminés à Vesoul et qui sont partiellement démontés et conditionnés en sous ensembles pour le transport et en vue du remontage en Russie.
Les premières production de cette usine russe consistent donc en l'assemblage final de ces véhicules, à partir de ces sous ensembles plus ou moins importants.
En fait, en fonction de la Valeur Ajoutée (VA) locale du remontage, on échappe aux droits de douane très élevés qui frappent les véhicules importés "tous montés" (dits "Built Up").
La véritable production locale, avec un fort pourcentage d'intégration locale, doit démarrer à l'automne 2012, avec 408 dans un premier temps : emboutissage, ferrage, peinture, assemblage et montage final.
Pour revenir à ce "raid 4007 SKD", il s'agit tout simplement d'un parcours préparé par Peugeot Russie, avec des journalistes russes, réalisé avec les premières 4007 assemblées à Kaluga à partir des éléments SKD, pour célébrer cet évènement.