10.11.10 Rallye de Grande Bretagne (11-14 novembre 2010) : La C4 WRC veut finir sa carrière en beauté !En plus du baisser de rideau sur le Championnat du Monde 2010, le Rallye de Grande-Bretagne marquera la fin d’une époque : celles des World Rally Cars 2l turbo. Voiture déjà mythique avec 35 succès en 55 rallyes, la CITROËN C4 WRC pourrait finir sa carrière en beauté. Les équipages Sébastien Loeb/Daniel Elena et Sébastien Ogier/Julien Ingrassia, engagés sous les couleurs du CITROËN Total World Rally Team, sont bien décidés à se battre pour la victoire !
Comme chaque année, le Championnat du Monde des Rallyes FIA sera clôturera à Cardiff. Techniques et rapides, les spéciales galloises sont d’autant plus difficiles à appréhender que la météo est imprévisible à cette époque de l’année. Pluie, boue, brouillard et parfois même neige et glace peuvent figurer au menu de cette épreuve à l’atmosphère incomparable.
Assurés des titres mondiaux depuis le Rallye de France*, Sébastien Loeb/Daniel Elena et le CITROËN Total World Rally Team se présentent au départ de cette dernière manche sans pression. Comme en Espagne, les Champions du Monde auront à coeur de bien faire. « Dès lors que nous prenons le départ d’un rallye, c’est avec l’objectif de gagner », rappelle le septuple Champion du Monde. « Si je me sens bien et que les conditions s’y prêtent, je ne vois pas pourquoi je ne viserais pas une troisième victoire consécutive au Pays de Galles. »
Rien n’est joué, en revanche, pour la place de dauphin. Deuxièmes du classement général depuis leur victoire au Rallye du Portugal, Sébastien Ogier et Julien Ingrassia comptent respectivement onze et seize points d’avance sur leurs rivaux, Jari-Matti Latvala et Petter Solberg. Les trois hommes seront donc opposés dans un sprint final sur les chemins de terre gallois. « Nous ne pensions pas être en mesure de jouer la place de vice-Champions du Monde dès cette saison », reconnaît Sébastien Ogier, nominé pour la troisième fois au sein du CITROËN Total World Rally Team. « C’est devenu un objectif en cours de route. Nous avons perdu quelques points en France et Espagne, mais nous conservons l’avantage et une place sur le podium nous suffirait, quel que soit le résultat de nos deux adversaires. ».« Je n’ai toutefois pas envie de me brider et de rouler tout le week-end pour me contenter des quinze points de la troisième position. Pour parvenir à mon objectif, je veux me battre pour le meilleur classement possible », poursuit Sébastien. « Pour préparer ce rallye, j’ai fait un stage de préparation physique dans les Pyrénées et je vais arriver en pleine forme. Je sais que c’est un rallye difficile et les souvenirs que je garde de mes deux premières participations sont mitigés. C’est vrai que j’avais pris la tête du rallye dès les premières spéciales en 2008 ; c’était un peu fou, puisqu’il s’agissait de notre premier rallye en WRC. Mais j’étais ensuite sorti de la route et je n’avais vu l’arrivée que grâce au SupeRally. L’an passé, c’est la mécanique qui nous avait contraints à l’abandon. Ces souvenirs m’incitent à aborder ce dernier rallye avec humilité. »
* Sous réserve de la publication officielle des résultats par la FIA.
TROIS QUESTIONS A... SEBASTIEN LOEB
Avant le Rallye d’Espagne, vous nous disiez que vous ne prendriez certainement pas tous les risques pour remporter la victoire. Vous avez pourtant gagné. Que nous réservez-vous pour la Grande-Bretagne ?
« C’est plutôt amusant de ne pas toujours suivre les plans à la lettre, n’est-ce pas ? Je vais au Pays de Galles en étant décontracté. Si le parcours me convient, que je me sens inspiré après les reconnaissances et que les conditions météo sont favorables, je me battrais pour la victoire. Je verrai sur le moment, car ce rallye peut me plaire ou pas en fonction des conditions. Si nous empruntons des spéciales verglacées en pneus terre, comme en 2008, je ne pense pas que je m’amuserai à aller chercher les derniers dixièmes... »
Vous avez sans doute plus de rivaux potentiels sur la terre...
« C’est vrai. En Espagne, Dani Sordo était le seul qui aurait pu m’inquiéter, mais il a perdu pied dès la première journée. Sébastien Ogier a tenté de s’accrocher, mais il est sorti de la route. En Grande-Bretagne, ce sera différent. Ogier, Solberg, Latvala ou Hirvonen sont autant de vainqueurs potentiels. D’autant que trois d’entre eux vont se battre pour la place de vice-Champion ! »
Il s’agira de votre dernier rallye au volant de la C4 WRC. Même si la nostalgie n’est pas votre tasse de thé, quel regard portez-vous sur son évolution au cours des quatre dernières saisons ?
« Une voiture de course qui évolue, c’est un peu comme un enfant qu’on ne voit pas grandir. L’évolution de la C4 WRC a été faite de petits ‘steps’ permanents. Rien n’a fondamentalement changé, mis à part la décoration ! Pourtant, si je devais rouler le moteur de 2007 aujourd’hui, je penserais que la voiture a un problème. S’il ne fallait retenir qu’un élément, je crois qu’il s’agirait du passage aux pneus Pirelli en 2008. Leur structure différente de ce que nous connaissions auparavant nous a conduits à faire évoluer profondément les suspensions sur la terre. »