23.03.11 Rallye du Portugal (24-27 mars) : Tournée portugaise pour les DS3 WRC
Victorieuse au Rallye du Mexique, la Citroën DS3 WRC s’annonce comme une référence sur la terre en Championnat du Monde des Rallyes. Pour son retour sur le continent européen, le Citroën Total World Rally Team ne peut avoir qu’un objectif : poursuivre sur sa lancée. Qu’il s’agisse de Sébastien Loeb / Daniel Elena ou de Sébastien Ogier / Julien Ingrassia, les deux équipages engagés par Citroën viseront une victoire essentielle dans l’optique des Championnats du Monde ‘Constructeurs’ et ‘Pilotes’.
Désireux d’assurer la promotion de leur épreuve, les organisateurs du Rallye du Portugal innovent en 2011. Le départ est délocalisé à Lisbonne, à 270 kilomètres au nord de Faro. Le passage par la capitale lusitanienne – pour la première fois depuis 37 ans – s’accompagne d’une super-spéciale, tracée dans le centre-ville de Lisbonne face au Monastère des Hiéronymistes (Mosteiros dos Jeronimos) et au Centre Culturel de Belém.
De nombreuses activités promotionnelles sont au programme de la journée de jeudi avec des séances d’autographes et une parade en ville. Dans la soirée, les équipages quitteront l’embouchure du Tage pour retrouver la région de l’Algarve.
Avec un parcours identique à plus de 80% à celui de l’édition 2010, Sébastien Ogier et Julien Ingrassia peuvent s’inscrire en favoris à leur propre succession. L’équipage français avait signé sa première victoire mondiale au Portugal, il y a moins d’un an. « C’est un grand souvenir, un moment que je n’oublierai jamais », admet le pilote. « Nous avions réussi une course quasi parfaite en attaquant du début à la fin. Même en ouvrant la route les deuxième et troisième jours, nous étions parvenus à contenir nos adversaires ! »
Victimes d’une sortie de route au Mexique, ils héritent d’une position plus favorable au Rallye du Portugal : « Même si nous n’avons pas marqué de points à Léon, il y a du positif à retirer de ce premier rallye terre de la saison. Compte tenu du phénomène de balayage, j’estime que nous avons démontré notre compétitivité. Au Portugal, je compte bien profiter de notre ordre de départ du premier jour. Cela nous permettra de construire notre course plus facilement qu’au Mexique. Nous n’avons disputé que deux des treize épreuves du calendrier, les occasions de signer de très bons résultats seront encore nombreuses. »
Sébastien Loeb et Daniel Elena, qui ont remporté l’épreuve en 2007 et 2009, occupent la deuxième place du Championnat du Monde après leur victoire au Rallye du Mexique.
« Les DS3 WRC ont été très performantes au Mexique, mais c’est un rallye où les Citroën ont toujours dominé la concurrence. Si la météo est clémente dans la région de Faro, nous serons fixés sur la réelle compétitivité des voitures dans des conditions relativement standard, c’est-à-dire proches de celles que nous rencontrons sur plusieurs autres rallyes. Ce rallye est un concentré de toutes les difficultés du Championnat. Le rythme change souvent, de passages rapides à d’autres plus sinueux, avec beaucoup de ‘ciels’ qui réclament des notes particulièrement précises. Pour nous, l’objectif est de faire aussi bien qu’au Mexique, c’est-à-dire gagner ! »
TROIS QUESTIONS A… OLIVIER QUESNEL
Une DS3 WRC sur la plus haute marche du podium, l’autre qui abandonne lors de la dernière journée. Le résultat du Rallye du Mexique est-il un verre à moitié plein ou à moitié vide ?
« Ce que l’histoire retiendra, c’est avant tout la première victoire de la DS3 WRC et la 63e victoire de l’équipage Loeb/Elena. Cette épreuve nous a permis de confirmer de la plus belle des manières la compétitivité de la voiture, c’est un point qu’il ne faut pas minimiser. Evidemment, nous aurions préféré signer un doublé, mais le rallye n’a rien d’une science exacte. Comme ce fût déjà le cas à plusieurs reprises en 2010, Citroën a laissé parler le sport. Sébastien Ogier, qui n’a pas un statut de n°2 au sein de l’équipe, a commis une erreur. C’est un coup dur pour l’équipe, mais ça l’est encore plus pour lui. Il s’est mis dans une situation défavorable pour le Championnat du Monde ‘Pilotes’. Cela lui procurera une bonne position de départ pour les prochains rallyes, mais sa remontée n’en sera pas moins difficile. Au bout du compte, ce n’est pas la première fois que Citroën enregistre l’abandon d’une de ses voitures au Mexique, et pourtant cela ne nous a pas empêchés d’être six fois Champions du Monde… »
Comment pensez-vous gérer cette rivalité à l’avenir ?
« L’adversité entre deux pilotes de ce calibre est inévitable. Sébastien Ogier a énormément d’ambition, mais il a face à lui un Sébastien Loeb au sommet de son art après avoir décroché sept titres mondiaux consécutifs. Seb’ Loeb est habité d’une immense envie de montrer qu’il reste le meilleur pilote du monde. Nous savions que nous serions confrontés à cette situation, si ce n’est que nous ne pensions pas que cela arriverait si tôt. Au Mexique, cette rivalité n’a pas débouché sur un résultat totalement positif pour Citroën, mais je suis certain que cela aidera l’équipe à obtenir de grands résultats lors des prochains rallyes. Cette gestion fait partie de mon travail de responsable d’équipe ; je dois veiller à ce que les intérêts de la marque soient préservés avant toute chose. Nous devons rester unis et continuer à travailler pour offrir à nos deux eilleures chances de gagner. »
Dans ces conditions, quel est l’objectif de Citroën au Portugal ?
« Il ne diffère ni du précédent, ni du prochain rallye : nous prenons le départ pour gagner. Nos pilotes connaissent les enjeux : ils doivent mener la marque Citroën vers un nouveau titre de Champion du Monde des Constructeurs. S’ils atteignent cet objectif, ils seront forcément en position, l’un, l’autre ou les deux, de viser le titre des Pilotes. Au Portugal, ils devront marquer de gros points… Et marquer de gros points, c’est débuter le rallye avec l’objectif de gagner ! »