12.04.11 Rallye de Jordanie (14-16 avril) : CITROËN vise une nouvelle victoire en JordanieAvec Sébastien Loeb et Daniel Elena au Mexique et Sébastien Ogier et Julien Ingrassia au Portugal, le Citroën Total World Rally Team s’est imposé lors des deux dernières manches du Championnat du Monde des Rallyes FIA. A l’occasion de la quatrième épreuve, organisée en Jordanie, les deux équipages viseront un nouveau succès sur la terre… Sébastien Loeb et Daniel Elena connaissent déjà la recette, ils ont gagné sur les bords de la Mer Morte la saison dernière !
Après la neige du Rallye de Suède, les hautes altitudes du Rallye du Mexique et le parcours plus traditionnel du Rallye du Portugal, les concurrents du Championnat du Monde des Rallyes FIA ont rendez-vous en Jordanie. Pour sa troisième édition, l’épreuve phare du Moyen-Orient conserve une configuration classique. Le parc d’assistance surplombe la Mer Morte, le départ est donné dans la cité antique de Jerash et les spéciales sont tracées dans le désert jordanien, considéré comme le « berceau de l’humanité ».
Sept des dix épreuves spéciales sont identiques au parcours de l’édition 2010 et les trois autres sont reprises en grande partie de l’itinéraire présenté en 2008. Très à l’aise sur ce terrain, Sébastien Loeb aura pour objectif d’accrocher une soixante-quatrième victoire en carrière : « Le championnat s’annonce très serré mais ce n’est pas une surprise. Au départ de chaque rallye, nous sommes au moins cinq à pouvoir viser la première place. Le Rallye de Jordanie sera certainement très disputé. »
A l’image de la majorité des rallyes terre, le balayage apportera un paramètre supplémentaire à la course. « Selon les portions, une couche plus ou moins dense de poussière recouvre le sol », ajoute Sébastien Loeb. « La qualité du revêtement change au fil des passages. Plus les spéciales sont balayées, plus elles deviennent rapides. Il est donc préférable de ne pas ouvrir la route pour ne pas ‘subir’ ces conditions… Nous nous élancerons en deuxième position jeudi. Ce n’est pas la meilleure place mais il faudra réussir à rester au contact pour avoir une chance de viser la victoire samedi. »
« Les routes sont plutôt rapides sur une base très dure », indique à son tour Sébastien Ogier. « Une fois la trajectoire balayée, on trouve un excellent grip, proche de celui de l’asphalte. En revanche, dans ce paysage désertique, le manque de repères est troublant. Les notes sont encore plus fondamentales qu’ailleurs. »
« En partant en quatrième position lors de la première journée, nous aurons un petit avantage mais d’autres seront encore mieux placés », poursuit le récent vainqueur du Rallye du Portugal. « Il faudra réussir à se mettre dans le bon wagon pour avoir notre carte à jouer dans la bagarre finale. Encore une fois, la course promet d’être très serrée et il sera important de marquer de gros points pour les deux championnats ! »
Adoptant un programme décalé en phase avec le week-end au Moyen-Orient, le shakedown sera organisé mercredi 13 avril à partir de 8h00. Le départ de la première épreuve spéciale sera donné jeudi matin après un passage à Jerash. Arrivée samedi 16 avril en fin de journée après 20 épreuves spéciales…
TROIS QUESTIONS A SVEN SMEETS, TEAM-MANAGER DE CITROËN RACING
La participation de Citroën Racing au Rallye de Jordanie a-t-elle été remise en cause ?
« Nous avons étudié de très près la situation dans la région, en liaison avec la direction du groupe PSA, le Ministère des affaires étrangères, la FIA et l’organisation du Rallye de Jordanie. La sécurité de notre personnel et de nos prestataires étant la priorité absolue, ce n’est que lorsque nous avons obtenu des garanties suffisantes que nous avons confirmé notre participation à l’épreuve. »
Quels changements logistiques avez-vous dû opérer ?
« La grande difficulté logistique du Rallye de Jordanie est de déplacer le matériel que nous utilisons habituellement en Europe. La taille de nos camions interdit le transport aérien et impose les voies maritimes. Le plan initial consistait à emprunter le canal de Suez pour débarquer à Aqaba, au sud de la Jordanie. La situation en Egypte rendant difficile le passage du canal, nous avions prévu d’accoster à Tartous, en Syrie. Au vu des évènements récents, cette solution n’était plus réalisable. En association avec Ford, Northone Sport, Michelin et quelques équipes privées, nous avons affrété un bateau pour Haïfa, en Israël. L’ensemble du matériel devrait arriver sur les bords de la Mer Morte lundi soir. »
Sur un plan purement sportif, quels sont les scénarios envisageables en Jordanie ?
« La grande particularité de ce rallye concerne le kilométrage de la journée du jeudi (Jour 1) : avec 70 kilomètres de spéciales, il sera impossible pour un pilote partant en cinquième ou sixième position de creuser un gros écart grâce au balayage. A la régulière, le classement de la première étape devrait être à peu près similaire à l’ordre de départ. Pour autant, un pilote qui perdrait une ou deux minutes le premier jour ne verrait pas ses chances anéanties, car il lui resterait deux longues journées pour remonter. La journée du vendredi sera cruciale, mais pas déterminante au vu du kilométrage programmé le samedi. Ce rallye sera également marqué par l’apparition d’un nouveau pneu Michelin, sensiblement plus résistant. Nous n’avons pas encore complètement évalué son endurance, mais ses caractéristiques pourront modifier la façon dont les pilotes peuvent attaquer en fonction des conditions de route. »