PSA et Dongfeng vont développer des petites voitures sur la même plateforme :
PSA Peugeot Citroën et son partenaire chinois Dongfeng vont développer des voitures de petite et
moyenne taille sur la même plateforme, et oeuvrer ensemble à la recherche, notamment sur les
véhicules électriques, ont annoncé les deux entreprises le 19 avril à Shanghaï. Le président de PSA
Carlos Tavares et le président de Dongfeng Xu Ping ont officialisé ces annonces lors d’une cérémonie de
signature, à la veille de l’ouverture à la presse du Salon international de l’Automobile dans la grande
métropole de l’est de la Chine.
Les futures voitures de segment B de PSA et Dongfeng (type Peugeot 208 et Citroën C3), ainsi que des
véhicules d’accès à la catégorie supérieure C sur certains marchés (Peugeot 301, Citroën C-Elysée)
seront développées à partir d’une « plateforme mondiale » et les produits seront diffusés sous les
marques Peugeot, Citroën, DS et Dongfeng, ont précisé les constructeurs dans un communiqué commun.
La nouvelle plateforme représente un investissement de 200 millions d’euros, dont 60 % seront
apportés par PSA et 40 % par Dongfeng. Cette base technique devrait assurer un gain de poids de
quelque 40 kg par rapport aux actuelles, et être 20 % moins chère à produire, d’après l’entreprise
française.
Selon M. Tavares, une dizaine de véhicules différents, voitures à hayon, berlines et véhicules métis
devraient être développées à partir de cette plateforme, dans des catégories qui représentent entre un
et 1,5 million d’unités annuelles rien que pour PSA.
Parallèlement, MM. Tavares et Xu ont annoncé la création d’un centre commun de recherche et
développement « consacré au développement de produits et de technologies pour les marchés
asiatiques en forte croissance ». Situé à Shanghaï, ce centre aura notamment vocation à travailler sur
une motorisation électrique que PSA et Dongfeng veulent développer ensemble pour un aboutissement
au début de la prochaine décennie, selon leur nouvel accord rendu public dimanche.
Face aux journalistes, M. Tavares a évoqué « des signaux qui laissent à penser que l’électrique peut
avoir une importance grandissante dans ce marché » chinois, avec des normes de plus en plus sévères
édictées par le gouvernement de Pékin, notamment pour lutter contre le fléau de la pollution
atmosphérique. « Dans ce contexte il est bon que l’on ait une technologie (électrique) qui soit
multi-usages », a ajouté le dirigeant, qui avait déjà annoncé en février que PSA allait développer un
modèle à propulsion 100 % électrique à l’horizon 2020. Pour lui, une collaboration avec Dongfeng
apportera à PSA « l’interface nécessaire pour aller travailler avec les fournisseurs chinois [...] qui vous
donnent accès à une compétitivité des coûts au meilleur niveau » en matière de composants électriques.
CCFA 20/04/2015