CHANGEMENT de Nom.....Ce ne sera plus PARTNER...mais RITER
Look de baroudeur, instrumentation i-cockpit, comportement dynamisé... le cousin des Citroën Berlingo et Opel Combo Life sort des sentiers battus pour réinventer, à sa manière, le genre ludospace.
Automne 2017, Peugeot donne rendez-vous à une poignée de journalistes européens dans le but de découvrir le remplaçant du Partner Tepee.
Première surprise ! En lieu et place de la nouvelle camionnette des familles, nous découvrons un mini-van au look de SUV dont Keith Ryder (le responsable du style) nous détaille les subtilités. L'une d'entre elles est la volonté de marquer une différence forte avec les Citroën Berlingo et Opel Combo Life, développés en commun.
Pour cela, le Rifter enfile les habits des SUV (arches de roues, larges protections latérales et sabots au bas des boucliers).
Autre signes distinctifs, il porte les gênes des dernières productions de la marque à l’image de la calandre verticale, des trois griffes dans les feux arrière alors que la signature lumineuse verticale scindant les phares avant fait référence à la nouvelle Peugeot 508.
Il se paie même de luxe de leur chiper leur finition sportive GT Line reconnaissable à ses inserts noirs à l’extérieur et ses jantes de 17 pouces diamantées alors que l’habitacle se met sur son 31 (sellerie spécifique, volant en cuir et inserts de couleur marron).

En pénétrant à bord, force est de constater que la différenciation ne se limite à la peau extérieure. Là encore, Peugeot surprend son monde en greffant le fameux i-cockpit (instrumentation tête-haute, petit volant et écran central tactile de 8 pouces) dans un ludospace.
Si les modèles que nous avons pu découvrir en avant-première n’étaient pas dans leur livrée définitive, les progrès en matière de qualité perçue sont marquants. Pour le reste, qui mieux qu’un utilisateur de Partner Tepee sait quelles sont les attentes des possesseurs et les lacunes à corriger d’une génération à l’autre. Responsable du programme K9 pour le groupe PSA, William Fosse est de ceux-là. Par conséquent, il n’a guère eu de mal à convaincre d’intégrer des vitres arrière coulissantes électriques ou d’implanter de nouveaux rangements pour satisfaire les familles les plus boulimiques.

Elles apprécieront la boîte à gants supérieure (pouvant accueillir un ordinateur portable) en lieu et place de l’airbag passager qui a migré dans le pavillon ou le vaste logement intégré entre les deux sièges avant. Le toit Zénith évolue lui aussi sous la forme d’une arche flottante compartimentée et translucide qui laisse passer la lumière de l’inédit toit vitré panoramique, occultable par un rideau électrique.

Qui dit pratique, dit aussi modulable. Toujours indépendants, les trois sièges arrière (banquette 2/3-1/3 en entrée de gamme) s’escamotent, tout comme le siège passager avant, pour former un plancher plat. Dès le second trimestre 2019, ce sera même un jeu d’enfant via la commande Magic Flat implantée dans le coffre.
Quant à l’habitabilité, elle progresse surtout en largeur grâce au nouveau système de rails des portes coulissantes (désormais à l’extérieur de la cellule) qui n’empiètent plus dans l’habitacle. En revanche, l’espace aux genoux a perdu quelques centimètres - sans conséquences pour les grands gabarits – au profit du volume de chargement qui passe de 675 à 775 l. Autre astuce, la tablette du coffre se règle en deux hauteurs et vient se ranger derrière les sièges lorsqu’elle n’est pas utilisée.
Mais pour séduire les familles nombreuses, le Rifter a un autre atout dans sa manche,
une version XL, comme la plupart de ses concurrents.
Allongée de 35 cm (4,75 m contre 4,40 m pour le modèle Standard), elle se distingue par une capacité de coffre supérieure (de 1 050 à 4 000 litres), obtenue par l’étirement de l’empattement et du porte-à-faux arrière.
Au même titre que la version Standard, le « Grand » Rifter propose deux configurations à cinq et à sept places.
Néanmoins, il permettra aux hôtes du troisième rang de voyager dans de meilleures conditions notamment grâce aux sièges coulissants (fixes sur le Standard).
Techniquement, le Peugeot partage sa nouvelle plateforme EMP2 avec les Berlingo et Combo Life.
La palette de motorisations est, logiquement, identique avec en essence le 1.2 PureTech 110, et le 1.5 BlueHDi 75, 100 et 130 ch en diesel.
Tous les blocs sont associés à une boîte manuelle à cinq rapports, excepté le BlueHDi 130 qui a le privilège d’une transmission manuelle à six rapports et automatique EAT8 à huit rapports.
Cette dernière sera aussi disponible sur le 1.2 PureTech 130, courant 2019.
Voici la théorie mais dans la pratique, le Rifter affiche des différences techniques.

Pour s'en rendre compte, nous avons profité d'une "mission de synthèse" dont le but est de tester (et d'affiner) les prestations du véhicule, tout au long du développement, en le comparant avec l'ancien Partner Tepee et à un de ses concurrents du jour, le VW Caddy

Si, pour le moment, la consigne est de rester discret sur les (bonnes) impressions de conduite, il est toutefois acquis que le Rifter bénéficie de paramétrages spécifiques des trains roulants, de la suspension et de la direction désormais électrique.
De plus, contrairement à ses cousins, la garde au sol est légèrement surélevée avec le montage de pneumatiques à flanc haut et de cales au niveau des amortisseurs.
Enfin, bien que le train arrière soit identique à celui du Partner Tepee, il a fait l’objet de modifications pour améliorer la qualité de filtration et d’insonorisation.

Une fois derrière l'i-cockpit, le conducteur n'a plus l'impression d'être à la barre d'une camionnette.
La position de conduite est réglable au millimètre et le volant verticalisé.
Sans compter que le Rifter hérite de la panoplie complète d'aides à la conduite (caméra de recul 180°, surveillance des angles morts, régulateur de vitesse adaptatif, contrôle de stabilité de la remorque...) et d'équipements de confort (frein de parking électrique, démarrage mains-libres, GPS 3D connecté...).
Commercialisé au mois de septembre, le Rifter annoncera ses tarifs vers mai-juin.
