PSA, Renault, Nissan, Honda,... implantés à Wuhan
Une mise en quarantaine a donc été demandée.
Wuhan se retrouve désormais coupée du monde et menacée d’un ralentissement économique, car la capitale régionale aux 11 millions d’habitants est également la capitale de l’industrie automobile : il s’agit du camp de base établi par de Dongfeng, deuxième constructeur automobile chinois, qui y a été fondé en 1969.
Celui-ci est, rappelons-le, le partenaire des japonais Nissan et Honda, mais aussi des groupes automobiles français PSA et Renault.
Le premier, représenté par le lion, compte trois usines à Wuhan, avec 2 000 employés.
Son rival Renault, représenté par un losange, y a ouvert début 2016 sa première usine en Chine.
Les équipementiers autos français comme Faurecia (4 usines et un centre de recherches) et Valeo, ainsi que Plastic Omnium, (deux usines et centre RetD chacun) ont vu là aussi une occasion de s’implanter.
Au global, ce berceau de l’industrie automobile chinoise compterait alors une dizaine de sites de production et quelque 500 équipementiers.
D’après le média Changliang Daily, le secteur y pèserait environ 400 milliards de yuans annuels (52,3 milliards d'euros) et plus de 1,7 million de véhicules y auraient été produits en 2018.
Une centaine de filiales françaises est implantée à Wuhan et nombreuses sont celles oeuvrant dans le secteur de l’automobile, à l’instar du groupe PSA, arrivé dans les années 90.
Alors que le constructeur automobile français travaillait à la reprise de ses activités de ventes de voitures en Chine (les immatriculations s’effondrent depuis deux ans), il a souhaité protéger ses collaborateurs français avant tout :
« le groupe PSA a décidé de rapatrier ses expatriés (15) et leurs familles vivant dans la région de Wuhan (38 personnes au total) et a mis en place les mesures appropriées.
Cette initiative est en cours de mise en œuvre en totale coordination avec les autorités chinoises et le consulat général de France.
La direction régionale basée en Chine prépare avec les équipes centrales du groupe PSA les éléments nécessaires à l’organisation du transport et de l’hébergement pendant la période de quarantaine à Changsha, avant le rapatriement vers leurs pays d’origine.
En parallèle, le groupe PSA et son partenaire chinois DFM sont totalement mobilisés pour mettre en œuvre toutes les mesures permettant de prendre soin des employés chinois de leur entreprise commune DPCA, en totale collaboration avec les autorités chinoises », a-t-on pu lire sur les réseaux sociaux Twitter et LinkedIn, le samedi 25 janvier 2020.
PSA emploie 800 salariés sur la totalité du pays dont une centaine de Français.
Selon l'agence de notation Standard & Poor's, « des chaînes d'approvisionnement fragmentées et une production à flux tendus signifie que les arrêts d'usines à Wuhan auront de plus vastes répercussions ailleurs ».